Édition du mardi 13 novembre 2012
Le maire de Sevran en grève de la faim pour une augmentation de la DSU
Le maire de Sevran, Stéphane Gatignon, entamait ce matin son cinquième jour de grève de la faim. Installé sous une tente, à côté de l’Assemblée nationale, l’élu réclame une aide exceptionnelle de cinq millions d'euros pour sa commune (51 000 habitants, Seine-Saint-Denis) en proie au chômage et à la misère sociale et confrontée au trafic de drogue. « Je dois me battre pour ma ville. De l'argent, il y en a en Ile-de-France : nous sommes dans une des zones d'Europe les plus riches avec des maires qui sont assis sur des coffres-forts, il faut donc partager les richesses », estime-t-il. Stéphane Gatignon souhaite une augmentation de la Dotation de solidarité urbaine (DSU), que verse l'Etat aux communes pour compenser les inégalités de ressources.
Si les revendications de Stéphane Gatignon lui ont attiré des sympathies, dont celle du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, venu lui apporter « un message de solidarité et d'amitié », elles ont en revanche agacé les deux ministres en charge de la Décentralisation. Dans un communiqué commun publié samedi, Marylise Lebranchu et Anne-Marie Escoffier soulignent que Sevran fait partie des villes les plus aidées. Elle recevra plus de 1,5 million d’euros supplémentaires en 2013 au titre de la DSU, soit un total de plus de 9 millions d’euros. « Rapporté à sa population, ce montant place la ville de Sevran au 3e rang des communes de plus de 50 000 habitants bénéficiaires de cette redistribution », affirment les ministres.
Le ministre délégué à la Ville, François Lamy, n'a pas, non plus, caché l'agacement que suscite chez lui l'initiative du maire de Sevran. « Je me suis engagé à ce que Sevran touche d'ici la fin de l'année 4,7 millions d'euros de l'Agence nationale de rénovation urbaine qui ont été retardés parce que les dossiers étaient mal bouclés, a-t-il déclaré. Au final, ça devrait lui suffire pour boucler son budget. Il n'a pas demandé à me rencontrer, ce serait raisonnable de se mettre autour d'une table pour discuter ».
Hier soir, le gouvernement faisait savoir qu’il proposerait aujourd’hui à l’Assemblée, lors de l’examen de la mission collectivités locales, de faire passer, en 2013, de 50 à 75 millions d’euros la dotation de développement urbain (DDU) destinée aux 100 communes les plus défavorisées.
Une annonce qui n’a pas satisfait le maire en grève de la faim. « Je constate avec regret que le compte n’y est pas et que les propositions du Premier ministre sont bien nettement en dessous de ce qu’il serait nécessaire de faire pour les villes pauvres », a réagi Stéphane Gatignon. L’élu se disait hier soir « plus que jamais déterminé à obtenir gain de cause ».
Si les revendications de Stéphane Gatignon lui ont attiré des sympathies, dont celle du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, venu lui apporter « un message de solidarité et d'amitié », elles ont en revanche agacé les deux ministres en charge de la Décentralisation. Dans un communiqué commun publié samedi, Marylise Lebranchu et Anne-Marie Escoffier soulignent que Sevran fait partie des villes les plus aidées. Elle recevra plus de 1,5 million d’euros supplémentaires en 2013 au titre de la DSU, soit un total de plus de 9 millions d’euros. « Rapporté à sa population, ce montant place la ville de Sevran au 3e rang des communes de plus de 50 000 habitants bénéficiaires de cette redistribution », affirment les ministres.
Le ministre délégué à la Ville, François Lamy, n'a pas, non plus, caché l'agacement que suscite chez lui l'initiative du maire de Sevran. « Je me suis engagé à ce que Sevran touche d'ici la fin de l'année 4,7 millions d'euros de l'Agence nationale de rénovation urbaine qui ont été retardés parce que les dossiers étaient mal bouclés, a-t-il déclaré. Au final, ça devrait lui suffire pour boucler son budget. Il n'a pas demandé à me rencontrer, ce serait raisonnable de se mettre autour d'une table pour discuter ».
Hier soir, le gouvernement faisait savoir qu’il proposerait aujourd’hui à l’Assemblée, lors de l’examen de la mission collectivités locales, de faire passer, en 2013, de 50 à 75 millions d’euros la dotation de développement urbain (DDU) destinée aux 100 communes les plus défavorisées.
Une annonce qui n’a pas satisfait le maire en grève de la faim. « Je constate avec regret que le compte n’y est pas et que les propositions du Premier ministre sont bien nettement en dessous de ce qu’il serait nécessaire de faire pour les villes pauvres », a réagi Stéphane Gatignon. L’élu se disait hier soir « plus que jamais déterminé à obtenir gain de cause ».
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